Le terme de « superordinateur » apparaît d'abord dans les années 1960. L'Europe attendra encore cinquante-neuf ans pour en voir la couleur. Appelés parfois supercalculateurs, ce sont des ordinateurs disposant d'une architecture assez puissante pour réaliser des opérations d'un niveau presque industriel. D'ailleurs, leurs performances sont mesurées en pétaflop. De fait, ils se destinent surtout à la recherche ou aux grandes entreprises, à l'image de Total et de son Pangea III.

Un projet conséquent

Dans le cas de la machine de Nvidia, ses puces d'accélération seront associées aux processeurs d'Arm dans le courant de l'année. Nvidia mettra également à disposition de son partenaire ses solutions en matière d'intelligence artificielle et de HPC (High Performance Computing). Dans un second temps, elle travaillera à renforcer l'architecture des processeurs. Reconnu comme un projet ambitieux par l'entreprise, la construction de ce superordinateur serait soutenue par la communauté scientifique européenne et japonaise, qui y verrait une alternative aux traditionnelles machines d'Intel et d'IBM.

Une année d'investissement

Nvidia s'était d'abord fait connaître dans le milieu du jeu-vidéo pour ses cartes graphiques. L'entreprise est plus discrètement allée travailler du côté de la recherche, avec ses puces. La création d'un supercalculateur représente donc un nouveau pas en avant pour l'entreprise. Cette année, elle avait déjà racheté Mellanox Technologies, une compagnie israélienne produisant des puces réseaux que l'on retrouve au sein de machines parmi les plus puissantes.