Suez lorgne sur GE Water

Suez lorgne sur GE Water

Suez veut améliorer sa marge et se développer à l'international, ce qui pourrait conduire le groupe à racheter GE Water, le département eaux de General Electric.

Publié le 01-03-2017 par Guilhem Baier

Nouvelles orientations stratégiques

 

Ce mercredi matin, l'acteur majeur des services à l'environnement a dévoilé quelques-unes de ses nouvelles orientations stratégiques. Suez souhaite avant tout trouver les moyens de faire nettement progresser sa marge, notamment en se positionnant sur la transformation digitale des secteurs de l'industrie et des services à l'environnement, dans le cadre des grandes tendances du Smart Business et des Smart Cities. Par ailleurs, compte tenu du tassement de l'activité d'adduction et de recyclage des eaux en Europe, le groupe Suez souhaite également se développer à l'international, et en particulier aux États-Unis.

« L'amélioration de la marge reposera sur la poursuite de l'optimisation de notre base de coûts dans les pays matures ainsi que la priorité accordée au développement des activités dans les marchés les plus favorables, notamment hors d'Europe et auprès des clients industriels », a précisé le directeur général de Suez, Jean-Louis Chaussade.

 

Une opération de grande envergure

 

Ce dernier a indiqué également que Suez s'intéressait spécifiquement, dans ce contexte stratégique nouveau, à la filiale de General Electric spécialisée dans le traitement des eaux pour les clients de l'industrie, GE Water & Process Technologies. Fin 2016, le conglomérat américain avait en effet décidé de la mettre en vente. Jean-Pierre Chaussade a souligné que « cet actif répond exactement à la donne stratégique à laquelle nous avons réfléchi avec le conseil d'administration ».

Toutefois, le prix estimé de GE Water oscille entre 2 et 3 milliards d'euros, selon les analystes. Le ticket d'entrée est donc si élevé qu'il contraindrait vraisemblablement Suez à procéder à une augmentation de capital pour disposer des ressources financières nécessaires à une opération de si grande envergure.

Par ailleurs, interrogé par un de nos confrères sur l'éventualité d'un rapprochement avec Veolia, pour créer en France le leader mondial des services à l'environnement, Jean-Pierre Chaussade a rétorqué : « La taille n'est pas un objectif en soi ; ce qui m'intéresse c'est d'être une entreprise en phase avec ses marchés et ses clients », ajoutant que, par ailleurs, il ne croyait pas « aux grandes opérations de fusions ».

 

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