Streaming : le mariage entre TF1 et M6 « n'aurait pas changé la donne » face à Amazon, Disney et Netflix

Benoît Coeuré BCE

Lors d'une audition au Sénat, Benoît Coeuré, le président de l'Autorité de la concurrence, a jugé qu'un deal entre les deux champions français du petit écran ne leur aurait pas permis, quoi qu'il en soit, de jouer des coudes avec les géants du streaming comme Amazon, Disney et Netflix, aux ressources financières bien plus importantes.

Publié le 28-09-2022 par Pierre Manière

Son audition était attendue. Dix jours après l'enterrement par TF1 et M6 de leur projet de fusion, Benoît Coeuré, le président de l'Autorité de la concurrence, était entendu ce mardi, en fin d'après-midi, par la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat. Son institution a joué un rôle décisif dans l'abandon de ce mariage. Aux yeux de l'autorité, les risques concurrentiels étaient si élevés - notamment sur le marché de la publicité télévisée - que seule une cession de la chaîne TF1 ou de M6 aurait permis de le célébrer. L'ennui, c'est que cette perspective « vidait », mécaniquement, « le projet de sa substance », a rappelé Benoît Coeuré.

Ces jours derniers, il a pourtant fait l'objet de critiques après avoir affirmé que le rôle de son institution n'était pas de mener une politique industrielle. Il a défendu, avec force, cette ligne devant les sénateurs. Selon lui, « une politique de croissance de l'économie française » doit « marcher sur deux jambes ». La première, c'est « une politique industrielle » qu'il ne lui appartient pas de définir. La seconde, c'est « une politique de concurrence qui combat les rentes ». Sa « philosophie générale », a-t-il renchéri, c'est que ces deux jambes sont absolument nécessaires pour que l'économie tourne rond.

Interrogé, malgré tout, sur la décision de l'autorité, et si celle-ci « n'allait pas tuer la TNT gratuite », Benoît Coeuré a rappe

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