Cessation d'activité et recherche d'un repreneur

C'est jeudi 25 mars que le groupe Unilever a annoncé l'abandon; d'ici la fin de l'année; de son site de Duppigheim (Bas-Rhin) : « Face au déclin structurel des ventes de soupes industrielles, Unilever annonce un projet d'évolution de sa production de soupes en France ».  Le projet prévoit la cessation de l'activité de l'usine de Duppigheim qui produit les soupes et sauces Knorr. Mais le géant de l'agro-alimentaire précise travailler à un plan de reclassement pour les 261 salariés du site, grâce, d'une part, à un dispositif de transition professionnelle renforcé prévoyant le reclassement de 70 salariés en interne ; et, d'autre part, un programme de reclassement externe local. Par ailleurs, ainsi que la loi Florange l'y oblige, le groupe indique avoir mis en oeuvre une recherche de repreneurs.

La colère des syndicats

Si la Direction admet avoir connu un léger sursaut de ses ventes en 2020, elle déplore une baisse de la consommation des soupes industrielles de 26% entre 2012 et 2019 ; moyennant quoi l'usine ne tournerait plus qu'à 40% de ses capacités. Les syndicats eux, ne sont pas du tout sur cette ligne : « Cette fermeture n'est pas du tout justifiée sur le plan économique », a ainsi commenté Martial Schwartz, délégué syndical FO. « Nous avons réussi une année record qui nous a même valu les félicitations des dirigeants ». Olivier Dietrich, délégué CFTC et porte-parole de l'intersyndicale de l'usine, dénonçait quant à lui : « L'ordre du jour de la réunion du CSE parlait de réorganisation, mais personne n'imaginait une décision de cette ampleur. Et les chiffres qu'on nous a présentés, c'est ceux qu'on voit tous les mois. Notre outil de production fonctionne. C'est vrai qu'il faut s'adapter au consommateur, mais le groupe aurait pu innover pour cela ».