Les salariés craignent le démantèlement de l'entreprise

L'entreprise Clestra Metal, qualifiée de "fleuron de l'industrie française" est devenue Unterland Metal depuis le rachat par Jestia en octobre dernier... Une cession que n'approuvent pas du tout les salariés : 120 d'entre eux sur les 140 que comptent le site sont en grève depuis le 3 juillet. La CGT reproche notamment à la direction de « ne donner aucune information sur son projet industriel » et de « multiplier les provocations » ... Sont entre autres évoqués le licenciement d'un salarié au motif qu'il aurait sorti son téléphone au travail, ou des « fiches de paie négatives », certains ouvriers ayant eu « 2.000 euros de retenue sur salaire » en juillet dernier.

Une « situation scandaleuse »

Ce sont les mots employés par, Sophie Binet pour qualifier l'état des négociations entre les salariés et la direction de l'entreprise. La secrétaire générale de la CGT avait fait le déplacement hier jeudi jusqu'à Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg, pour rejoindre devant les portes de l'entreprise, plusieurs dizaines de salariés venus manifester leur colère. Elle a fustigé la direction de Jestia rappelant que cette dernière avait bénéficié lors de la reprise de Clestra « de 5 millions d'euros d'aides publiques en échange d'engagements », au nombre desquels... Le maintien de l'emploi.