Situation critique

La situation est de plus en plus critique pour SoLocal Group. Le propriétaire et exploitant des Pages Jaunes n'a toujours pas reçu l'approbation de son plan de réduction de la dette, alors que des échéances fatidiques se rapprochent. Une réunion des créanciers doit se tenir le 30 novembre, une assemblée générale des actionnaires le 15 décembre, et, surtout, le paiement des intérêts de la dette est fixé au 1er décembre. Or le montant de cette échéance s'avère à lui seul extrêmement élevé, puisqu'il atteint 15 millions d'euros.

SoLocal Group a déjà fait savoir qu'il ne serait pas en mesure de payer cette échéance et en reporterait le paiement à une date ultérieure, consécutive à l'approbation du plan révisé de restructuration de l'endettement, si, bien sûr, celui-ci est finalement adopté. Sa filiale Pages Jaunes n'est en effet plus en mesure de renflouer le groupe. Mais, de ce point de vue-là, rien n'est certain, loin de là.

Des actionnaires rétifs

En effet, du côté des actionnaires de l'éditeur de contenus, le plan actuel, même dans sa nouvelle version, n'est pas accepté. Malgré la pédagogie de la direction du groupe, le tableau sombre dressé par les créanciers, certains actionnaires continuent de refuser le plan. Au premier rang d'entre eux, Benjamin Jayet, détenteur de 7 % du capital du groupe et premier actionnaire, refuse catégoriquement ce plan, qu'il juge plus favorable aux créanciers qu'aux actionnaires.

A quelques jours de la publication de ses résultats trimestriels, SoLocal Group a donc mis en garde une dernière fois son actionnariat, en insistant sur le fait qu'un refus entraînerait la mort du groupe : « Dans l'hypothèse où ce plan révisé ne serait pas adopté par les actionnaires ou les créanciers dans le calendrier prévu, SoLocal Group pourra se trouver en état de cessation de paiements ».