Une décision hautement symbolique

Le groupe Solocal traverse depuis des mois une période plus que difficile. Fortement endetté et déficitaire sur plusieurs de ses activités, Solocal a déjà dû convaincre ses créanciers d'accepter la restructuration de sa dette, mettre en place un plan social et remanier sa gouvernance.

La nouvelle équipe a justement annoncé ce week-end une éventualité dont le poids symbolique est colossal. En effet, l'éditeur des Pages Jaunes pourrait « choisir de se désengager » de l'activité d'édition des annuaires papier et des services vocaux en 2019 ou en 2020, si les tentatives de relance de cette activité échouent. L'entreprise a ainsi déclaré ce dimanche dans un communiqué de presse : « le chiffre d'affaires généré par nos activités Imprimé et Vocal est en recul, car de moins en moins de clients et d'utilisateurs ont recours aux annuaires imprimés pour leur communication ».

Des atouts dans le digital

Mi-février, Solocal Group a déjà annoncé la suppression de 1 000 postes sur les 4 500 que compte le groupe, ainsi que l'accélération de sa reconversion dans le numérique. Le but de Solocal est de reconstruire un modèle d'entreprise autour des seuls services digitaux, notamment en proposant à ses clients une gamme de solutions destinées à améliorer leur présence et leur visibilité sur Internet. Pour y parvenir, le groupe a déjà mis en place plusieurs partenariats avec des géants du Web, comme Bing, le moteur de recherche de Microsoft, Google, Facebook ou encore Apple.

L'atout majeur du groupe Solocal sur le Web est à n'en pas douter son ancienneté sur la Toile. C'est en effet en 1997 que Solocal a lancé l'édition en ligne des Pages Jaunes, et la première application mobile de ce service a vu le jour en 2000. Solocal dispose donc d'un réel savoir-faire digital et d'une assise historique qui laisse penser que le nouveau modèle de « pure player » digital lui serait particulièrement profitable.