Sofina cède 2,7% du capital d'Ipsos

Sofina cède 2,7% du capital d'Ipsos

La société d'investissement Sofina vient de céder 2,7% du capital d'Ipsos, au prix de 28,70 euros.

Publié le 16-05-2018 par Laurent Baquista

Cession d'une part du capital

 

La société belge d'investissement contrôlée par la famille Boël, Sofina, a annoncé ce matin avoir cédé, dans le cadre d'une offre de placement, 2,7% du capital de l'institut de sondage français Ipsos, numéro 3 mondial du secteur des études d'opinion et de marchés. Les actions cédées l'ont été au prix unitaire de 28,70 euros l'action, soit bien en dessous du dernier cours de bourse du titre Ispos, qui dépassait hier les 30 euros l'action. Le montant total de la cession s'élève à 34,4 millions d'euros, pour 1,2 million d'actions Ipsos placées auprès d'investisseurs institutionnels.

Après l'opération, qui a été menée par Société Générale Corporate Investment Banking, également un des principaux banquiers d'Ipsos, Sofina détient encore 4,3% du capital du groupe Ispos, soit 1,9 million d'actions du champion français des sondages.

Dans la mesure où Sofina se présente comme le fonds qui accompagne sur le long terme les entreprises familiales et les entrepreneurs souhaitant conserver le contrôle du groupe qu'ils ont fondé, ce qui est le cas d'Ipsos dont le président, Didier Truchot, a cofondé le groupe avec le défunt Jean-Marc Lech, cette cession peut paraître surprenante, et s'apparenter à une forme de désengagement.

 

Conjectures sur les motifs de la cession

 

Toutefois, il est logique que des actionnaires à long terme soient amenés à faire varier leurs portefeuilles, à devoir dégager des fonds pour se renforcer dans le capital d'une autre entreprise détenue. Bien entendu, il est aussi logique qu'ils soient également enclins à prendre parfois leurs bénéfices. On ignore aussi tout pour l'instant des motifs qui ont conduit Sofina a prendre cette décision de cession.

Il se pourrait donc qu'elle soit aussi tout simplement une conséquence de la dernière modification du capital d'Ipsos, celle intervenue lors de la fusion de la holding LT Participation avec Ipsos, qui a contribué à sécuriser le contrôle d'Ipsos. Dans la mesure où cet objectif est atteint, Ipsos a sans doute moins besoin désormais du soutien de Sofina, qui peut s'alléger au capital de l'institut de sondages. 

Par ailleurs, Sofina détenait, avant la fusion, 35,82% du capital de LT Participations, mais aucune action Ipsos en direct. Ces actions ne lui ont été attribuées qu'après la fusion entre le groupe et sa holding de contrôle. L'hypothèse la plus plausible est tout simplement que le soutien ancien de Sofina était apporté à Didier Truchot, pour l'aider à garder le contrôle de son groupe. Après la fusion, ce soutien ne s'avère plus aussi utile, l'objectif de contrôle ayant été atteint.

Pour l'instant, Didier Truchot n'a pas encore réagi à cette cession.

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