SNCF : "notre posture n'est pas de quémander en permanence de l'argent public" (Farandou, PDG)

Le patron de la sncf promet une simplification des tarifs

La mise en place en 2020 d'un plan d'économies de 2,5 milliards d'euros a permis de limiter la perte nette de la SNCF à 3 milliards d'euros l'an dernier. De nouvelles économies supérieures à un milliard d'euros sont prévues en 2021. Avec une reprise de l'activité attendue cet automne, une nouvelle tarification, la cession de sa filiale Ermewa, ces économies vont permettre de tenir les engagements financiers pris par la direction au moment de la réforme ferroviaire en 2018 : cesser de brûler du cash en 2022 pour le groupe, en 2024 pour SNCF Réseau, en contrepartie de la reprise par l'Etat de 35 milliards d'euros de dettes.

Publié le 25-02-2021 par Fabrice Gliszczynski

Message reçu : en septembre dernier, le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, avait rappelé à la SNCF la nécessité pour le groupe de tenir ses objectifs d'équilibre financier, fixés par la loi de réforme ferroviaire de 2018. En contrepartie de la reprise par l'Etat de 35 milliards d'euros de dettes (25 milliards d'euros en 2020, le solde en 2022), la SNCF devait prendre les mesures nécessaires pour atteindre un "cash flow libre" à l'équilibre dans un premier temps pour le groupe en 2022, puis en 2024 pour SNCF Réseau. Autrement dit, la SNCF s'était engagée à cesser de brûler du cash à ces deux échéances.

Le groupe ferroviaire s'était également engagé à revenir "à une structure financière relativement plus équilibrée", avec "un ratio dette nette sur marge opérationnelle inférieur à 6 en 2023 pour le groupe", a rappelé ce mercredi Laurent Trévisani, le directeur financier de la SNCF, lors de la présentation des résultats 2020 marqués par une perte nette de "seulement" 3 milliards d'euros.

Enorme écart entre les prévisions de décembre et le résultat final

Un montant surprenant, puisque le 2 décembre dernier, à quatre semaines donc de la fin de l'exercice 2020, Jean-Pierre Farandou, le PDG, avait indiqué, lors d'une audition au Sénat, que le groupe allait essuyer au deuxième semestre une perte du même ordre que celle enregistrée au premier semestre (2,4 milliards d'euros), soit une perte annuelle pouvant aller jusqu'à 5 milliards d'euros. Il n'en fut rien. La perte du

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