Une marque attachée à la ville

La marque Lip avait vu le jour à Besançon en 1867, et s'était développée jusqu'à devenir la référence de l'horlogerie Française, que l'on trouvait au poignet d'hommes illustres du XXème siècle, comme Jean Mermoz, Sir Winston Churchill, ou encore Charles de Gaulle. Mais la marque avait commencé dès les années 1960 à connaître des signes de faiblesse, pour mourir à la fin des années 1970 dans les soubresauts d'un conflit social de trois ans, qui a marqué les mémoires françaises. En 1990, la marque a été reprise par la Manufacture Générale Horlogère, entreprise gersoise qui a relancé les montres Lip en les commercialisant exclusivement dans la grande distribution, comme des montres d'entrée de gamme.

Relance attendue

Mais, « malgré sa présence dans la grande distribution, Lip reste une très belle marque, qui a une notoriété indiscutable et qui bénéficie d'un certain attachement des gens » pense Philippe Bérard, le patron de la Société des Montres Bisontines (SMB). C'est pourquoi il  a décidé de conclure avec MGH un accord qui lui permet d'exploiter la marque Lip durant les 10 prochaines années, avec option de rachat total de la marque en cas de succès.

Philippe Bérard compte bien réussir son pari, en profitant de l'engouement nouveau pour les montres « vintage ». C'est pourquoi il va revisiter les modèles historiques de la marque, ceux qui rappellent directement ses grandes heures et les grands hommes qui les ont portés. Pour l'instant, une cinquantaine d'horlogers-bijoutiers ont déjà passé commande, et SMB va donc commencer par en produire 30000 par an, qui seront vendue entre 200 et 500 euros selon le modèle.