Smart city : la donnée, nouvelle matière première des géants du BTP

smart city barcelone

De Vernon (Eure) à Yaoundé (Cameroun), en passant par Angers et Canberra, Bouygues, Eiffage, NGE et Vinci proposent toujours plus d'offres "villes intelligentes" aux collectivités. Les majors du BTP doivent encore jongler entre les données publiques et les responsabilités juridiques afférentes.

Publié le 17-11-2020 par César Armand

Avant d'atteindre le zéro carbone en 2050, conformément à la stratégie nationale bas-carbone, les collectivités locales vont-elles devenir des "territoires zéro", c'est-à-dire des villes sans déchet ni embouteillage grâce aux données et à l'intelligence artificielle ? "Tout converge en ce sens mais il y a des risques, à savoir que les plateformes mondialisées ou des Etats imposent leurs règles, ou encore l'algocratie, autrement dit que les algorithmes décident de tout, y compris des sujets éthiques", relève Guillaume Cordonnier, responsable de l'activité "smart cities et mobilité" chez Capgeminini et co-auteur d'un rapport intitulé "Données, territoires et citoyens: repenser le modèle opérationnel du territoire pour concilier données et démocratie".

Le dernier mot sur les données

En avril 2019 à Dijon, Capgemini a inauguré une smart city aux côtés de Bouygues, Citelum, EDF, Keolis et Suez - lui-même co-lauréat à Angers. Dans un bâtiment de 1.200 mètres carrés, la cité des ducs de Bourgogne a installé un centre d'information et de veille opérationnelle, avec des écrans remontant en direct les captations de 115 caméras, ainsi qu'un opérateur de l'ensemble des mobilités. De même qu'à l'étage, un "bocal" héberge une cellule de crise censée faciliter la coordination entre les moyens et les équipes d'intervention, et un portail téléphonique pour répondre aux questions des habitants.

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Pour un coût total de 105 millions d'euro

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