Sigfox attaque l'Amérique

Sigfox attaque l'Amérique

Le spécialiste des réseaux basse consommation pour les objets connectés a commencé à déployer sa toile dans les dix plus grandes villes américaines.

Publié le 16-09-2015 par Laurent Baquista

Déploiement aux Etats-Unis

 

Sa levée de fonds de 100 millions d'euros semble avoir donné à la start-up toulousaine les moyens de ses ambitions. Depuis son siège situé à Toulouse dans la Technopole de Labège, Sigfox a annoncé via son PDG et cofondateur Ludovic Le Moan qu'il allait déployer son réseau à basse consommation destiné à la communication des objets connectés dans les 10 plus grandes villes des Etats-Unis. Ce réseau « machine to machine », déjà déployé en France, en Espagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni permet de connecter des objets qui le sont eux-mêmes.  Ce réseau est aussi en cours de déploiement en Irlande, en République Tchèque, au Portugal et au Danemark. C'est grâce à lui que votre détecteur de fumée vous prévient par SMS, ou que votre compteur électrique peut transmettre ses données. Désormais, Boston, Los Angeles, Chicago, Houston, Atlanta et Dallas seront bientôt couvertes, tandis que New York et San Francisco le sont déjà.

 

 

Des ambitions colossales

 

« D'ici la fin de l'année 2016, la quasi-totalité du territoire américain devrait être couverte. Le Japon, la Corée, l'Inde seront les étapes suivantes ». Sigfox voit donc l'avenir en grand, et se sent fort dans sa position de pionnier de l'Internet des objets. S'il a des concurrents, comme Actility et Qowisio, et Bouygues Telecom qui semble vouloir lui emboîter le pas, la start-up toulousaine a plus d'une longueur d'avance. Elle compte aussi sur le développement exponentiel des objets connectés : « demain, il n'y aura aucun objet de notre quotidien qui ne sera pas connecté », prophétise Ludovic Le Moan. Par conséquent, elle aspire à devenir une grande parmi les grandes firmes internet.

Entre provocation et conviction, les dirigeants de Sigfox, parmi lesquels figure Anne Lauvergeon, l'ancienne patronne d'Areva, semblent de plus en plus certains qu'il faudra dans les années à venir parler non plus des GAFA (Google, Apple, Facebook, et Amazon), mais des GAFAS, avec un S pour Sigfox.

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