Siemens tend la main à Alstom Transports

Siemens tend la main à Alstom Transports

Joe Kaeser, le patron de Siemens, souhaite à nouveau un rapprochement avec Alstom. Mais avec la branche Transports cette fois-ci, pour un front commun sur les trains à grande vitesse.

Publié le 09-03-2015 par Bertrand Dampierre

Offre de rapprochement renouvelée

 

Grand perdant de la bataille avec General Electric pour une aventure commune avec Alstom, le groupe allemand Siemens est revenu à la charge ce week-end, pour proposer un rapprochement de leurs activités dans le transport ferroviaire. Dans une longue interview donnée ce week-end au Figaro, Joe Kaeser, le président du Directoire du groupe allemand Siemens, a insisté sur la nécessité de rapprocher les deux grands acteurs européens du transport ferroviaire afin de résister à la concurrence asiatique, chinoise ou japonaise.

 

 

Les européens en perte de vitesse

 

Cette dernière, de mieux en mieux organisée et performante, s'est aussi lancée dans un mouvement de consolidation qui est en train, selon Joe Kaeser, de reléguer les acteurs européens comme Siemens ou Alstom dans les profondeurs du classement mondial : « depuis qu'Alstom a décliné notre offre l'an dernier, les deux principaux constructeurs chinois de matériel roulant ferroviaire ont fusionné, formant un groupe trois fois plus important que le numéro deux, Siemens ou Alstom ». De la même façon, l'italien Ansaldo vient d'être racheté par Hitachi, qui se renforce donc lui aussi dans le ferroviaire. Face à la menace grandissante de la concurrence asiatique, la meilleure défense semble être la consolidation, et la constitution d'un équivalent d'Airbus dans l'industrie ferroviaire.

 

 

Un intérêt pour Alstom

 

Patrick Kron ne voulait pas de Siemens, ni pour l'énergie, ni pour le transport, et avait donc préféré GE pour le rapprochement des branches énergies. Le patron d'Alstom Transport, Henri Poupart-Lafarge, fera-t-il preuve de la même hostilité ? Le constructeur français de matériel ferroviaire a enregistré récemment quelques succès, notamment sur les tramways et les trains de banlieue à l'étranger, et des rames de RER et de Métro en Ile de France. Mais on n'assiste en revanche à aucun frémissement favorable sur le segment des rames et des motrices de trains à grande vitesse, ce qui fragilise le site de Belfort. Dans ce contexte, un rapprochement avec Siemens aurait un intérêt indéniable.

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