SFR et Altice veulent investir dans le cinéma

SFR et Altice veulent investir dans le cinéma

SFR et sa maison mère veulent désormais financer la création cinématographique. Le but de l'opérateur télécom est de se positionner comme un concurrent de Netflix et de Vivendi.

Publié le 24-10-2016 par Laurent Baquista

Convergence

 

Jean-Marie Messier en avait rêvé. Vincent Bolloré s'y est essayé. Mais ce sont peut-être Michel Combes et Patrick Drahi qui vont triompher. À quoi ? À la fameuse convergence entre les contenants et les contenus, entre les contenus et les réseaux, entre les opérateurs de télécommunication et les groupes de médias.

Aux Rencontres cinématographiques de Dijon qui se sont tenues ce week-end, Michel Combes, le patron de SFR, a ainsi annoncé qu'il comptait désormais financer le cinéma français, et les séries d'auteur. Le patron de SFR a ainsi annoncé à l'assemblée que son groupe avait « l'intention d'intervenir plus dans la coproduction », mais avec, bien entendu, des contreparties en termes de diffusion des productions financées.

La logique de SFR semble donc bel et bien reposer sur une stratégie de convergence entre contenus et réseaux, avec comme ambition de proposer des contenus exclusifs et de qualité sur ses chaînes de télévision et ses applications mobiles, de façon à attirer de nouveaux abonnés et de les fidéliser.

 

  

Développer des contenus exclusifs

 

Après le rachat de plusieurs titres de presse, réunis dans Altice Médias Groupe, puis inclus dans SFR Group, après le lancement de l'application SFR presse qui offre tous les titres du groupe plus quelques autres gratuitement aux abonnés des forfaits de moyenne gamme et de haut de gamme, SFR avait en effet déjà pris position dans le domaine des contenus sportifs : achat des droits de la Premier League et d'autres championnats, création de trois chaînes de sport exclusives, regroupées dans un bouquet sport qui comprend aussi les 11 chaînes de BeIN.

Ensuite, ce fut aux séries exclusives que SFR s'est consacré, avec par exemple les Médicis. Désormais, c'est en intervenant, comme le fait Netflix, en tant que coproducteur ou financier du cinéma que SFR va pouvoir enrichir un catalogue de contenus premium. Que Netflix et Vivendi se le disent : leur plus dangereux concurrent pourrait bien être désormais l'opérateur téléphonique.

 

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