Servier renonce à son association avec GeNeuro

Servier renonce à son association avec GeNeuro

Ce matin, le groupe pharmaceutique français Servier a annoncé renoncer à l'alliance mise en place avec GeNeuro concernant le traitement contre la sclérose en plaques.

Publié le 18-09-2018 par Laurent Baquista

Nouvelles priorités

 

Ce matin, le groupe pharmaceutique français Servier a fait savoir via la diffusion d'un communiqué de presse qu'il renonce à l'alliance mise en place avec la société suisse de biotechnologie GeNeuro. Justifiant des « décisions d'orientations stratégiques de R&D » et des nouvelles priorités de développement à l'international, Servier, dont le slogan est « La découverte et la vie » a déclaré renoncer à son option de licence ainsi qu'à la poursuite du financement du développement du GNbAC1, un traitement pour lutter contre la sclérose en plaques.

Pour rappel, c'est en 2014 que le groupe pharmaceutique français avait acquis l'option de licence en question, afin de développer et de commercialiser le GNbAC1 dans tous les pays du monde, à l'exception des États-Unis et du Japon. Dans ce contexte, GeNeuro récupère aujourd'hui tous les droits mondiaux (hors Japon et États-Unis toujours) de son traitement.

 

Un rachat en oncologie

 

Quoi qu'il en soit, les relations entre les deux firmes sont loin d'être coupées. Le groupe Servier, actuellement présent dans 140 pays au travers de près de 21 500 collaborateurs dont 2 500 travaillant dans le secteur de la recherche et du développement, a précisé qu'il continuera à soutenir GeNeuro en tant qu'actionnaire. En ce mois de septembre, le groupe fondé en 1954 et actuellement dirigé par Olivier Laureau, qui a connu plusieurs moments difficiles ces dernières années, notamment avec le scandale du Médiator, semble être en cours de réorganisation et de révision de ses priorités.

Ainsi, en plus de la fin de ce partenariat inédit avec GeNeuro, Servier a récemment annoncé la finalisation du rachat de la branche oncologie du laboratoire américain Shire, pour un montant estimé à 2,4 milliards de dollars (soit près de 2 milliards d'euros). Avec cette acquisition, l'objectif affiché est, d'une part, de se renforcer sur le marché des États-Unis, à savoir le premier marché pharmaceutique mondial, et de se renforcer en oncologie, l'un des cinq domaines d'excellence que le groupe se donne.

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