Samedi, Liu Young-way, président de Foxconn, a indiqué que la pénurie de semi-conducteurs aurait un impact réduit sur ses activités et celles de ses clients. Ceux-ci sont, précise le dirigeant cité par Reuters, des entreprises conséquentes qui disposent d'un planning de précaution bien mis en place. C'est la raison pour laquelle, ajoute-t-il, les effets de la pénurie sont ressentis mais réduits. Quant à Foxconn, Liu Young-way a dit attendre de bonnes performances sur la première moitié de l'année, motivées par une demande qui reste soutenue. Le dirigeant a annoncé que Foxconn, officiellement dénommée Hon Hai Precision Industry Co Ltd, s'intéressait au véhicule électrique. Sa plateforme MIH compte actuellement 736 sociétés. L'entreprise table sur une première participation de cette activité à ses résultats en 2023. 

Un facteur important : la crise sanitaire

Avec l'épidémie de COVID-19 et ses confinements, la demande en ordinateurs et autres outils électroniques permettant de travailler et d'étudier depuis chez soi a grimpé. En parallèle, l'automobile a vu sa demande baisser. Une situation qui a amené les fabricants de semi-conducteurs à redistribuer leurs pièces sur l'électronique grand public. 

Mais la reprise qui s'est dessinée du côté de l'automobile en fin d'année a créé un embouteillage chez les industriels. Dale Gai, directeur de recherche chez Counterpoint Research, explique que lorsque la demande automobile a augmenté, le carnet de commandes des fabricants de semi-conducteurs était déjà plein pour le premier semestre 2021. Une analyse de Counterpoint ne prévoit pas d'amélioration avant le deuxième semestre 2021.

Mi-février, General Motors décidait par exemple de réduire sa production dans quatre usines. Le constructeur japonais Nissan s'est vu contraint de suspendre partiellement la production de camion dans une usine américaine.