Semi-conducteurs : face aux restrictions japonaises, la Chine déterminée à « devenir autonome »

Des puces de semi-conducteurs sont visibles sur une carte de circuit imprime d'un ordinateur

Les annonces du Japon de restreindre l'exportation d'équipements de fabrication de semi-conducteurs ont fait réagir la Chine. Sans être toutefois nommée, elle se sait visée. Elle a donc indiqué que ces restrictions ne vont que la « stimuler davantage » pour « devenir autonome ». Un point de friction révélateur du climat de tension qui règne entre les deux grandes puissances asiatiques depuis plusieurs années et accentué récemment par la guerre en Ukraine.

Publié le 03-04-2023 par latribune.fr

Après les États-Unis et les Pays-Bas, c'est le Japon qui compte restreindre l'exportation d'équipements de fabrication de semi-conducteurs, ces éléments indispensables au fonctionnement de tout produit incluant de l'électronique.

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Une mesure destinée à « prévenir le détournement de la technologie à des fins militaires », a déclaré à la presse le ministre japonais de l'Économie, Yasutoshi Nishimura, assurant qu'aucun pays n'était ciblé en particulier, vendredi 31 mars.

La Chine se sait visée

Mais la Chine n'est pas dupe. Elle sait qu'elle est visée. Elle a d'ailleurs réagi dans la foulée des déclarations du Japon. « Politiser, instrumentaliser et militariser des questions commerciales et technologiques déstabilisent artificiellement la chaîne de production et d'approvisionnement mondiale », a déclaré Mao Ning, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Le Japon « fait du tort aux autres, mais aussi à lui-même », a poursuivi ce porte-parole.

De fait, le Japon n'est pas le premier État à vouloir mettre en place une telle mesure. Déjà en octobre, les États-Unis ont annoncé de nouveaux contrôles à l'exportation visant à limiter la capacité de Pékin à acheter et fabriquer des puces haut de gamme « utilisées dans des applications militaires ». La Chine a riposté fin 2022 en initiant une procédure auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), accusant là

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