Nouveau scandale de viande de cheval : Sanofi se constitue en partie civile

(c) Tom Adriaenssen

Un vaste coup de filet a révélé un trafic de viande de cheval impropre à la consommation, impliquant notamment des chevaux cobayes des laboratoires de Sanofi. Le groupe pharmaceutique vient d'annoncer son intention de se constituer en partie civile dans cette affaire.

Publié le 17-12-2013 par Emilie Huberth

Des chevaux utilisés par Sanofi


Ce lundi 16 décembre, le coup de filet contre un trafic de viande de cheval a mobilisé une centaine de gendarmes, dans onze départements du sud de la France. Les enquêteurs ont révélé que le trafic portait sur des chevaux de laboratoire, utilisés comme cobayes par Sanofi pour la production de sérums. Cédés à un marchand, ces chevaux auraient par la suite été munis de documents vétérinaires falsifiés, autorisant leur revente pour la consommation. Le groupe pharmaceutique Sanofi, interrogé en qualité de témoin, a ainsi décidé de se constituer partie civile. Un porte-parole du groupe a toutefois souligné que la viande des chevaux de laboratoire ne présente aucun danger connu pour la consommation humaine.



Le spectre de l'affaire Spanghero


Cette enquête relance la polémique autour de la traçabilité de la viande de cheval, après la révélation de l'affaire Spanghero au début de l'année. Pour l'heure, le procureur de la République à Marseille, Brice Robin, a mis en exergue les résultats encourageants des analyses toxicologiques, qui n'indiquent aucun danger pour la santé humaine. L'enquête continue donc de s'intéresser aux faits de « tromperie, faux, faux et usage de faux, corruption et association de malfaiteurs ». Un nouvel épisode douloureux pour la filière de la viande de cheval, qui devrait à terme se doter d'un fichier d'identification à l'échelle européenne.

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