Inquiétudes et doutes

Le départ inattendu de Chris Viehbacher à la fin du mois d'octobre 2014 avait laissé planer doutes et inquiétudes sur l'avenir du groupe pharmaceutique français. Le brillant Directeur général du groupe avait en effet imposé un modèle d'innovation ouverte reposant sur la coopération et les partenariats qui paraissaientt prometteurs, et su se désengager des actifs les moins rentables. Son départ avait donc suscité l'inquiétude chez les observateurs et les investisseurs. Le fait que son remplacement n'ait toujours pas été effectué aujourd'hui prolonge ces inquiétudes.

Un DG fin mars

Serge Weinberg, qui cumule donc dans l'intérim les fonctions de Président et de Directeur Général, a souhaité éclaircir l'horizon en faisant un point sur l'évolution future de la gouvernance, sur l'avancement du processus de choix d'un nouveau Directeur Général, et réfuter toute intention personnelle de continuer à cumuler les deux fonctions. Selon Serge Weinberg, le nom du futur directeur général sera dévoilé fin mars, et il sera recruté en externe. Le fait que lui-même, et l'administrateur emblématique Jean-René Fourtou, aient formulé de hautes exigences sur le profil à recruter explique le retard pris.

Manque d'attractivité ?

Le PDG de Sanofi a aussi ironisé sur les déclarations de certains « talents » du secteur pharmaceutique, qui affirmaient avoir refusé le poste : « parmi les candidats qui ont refusé, certains n'ont même pas été contactés. Ces postures nous ont fait sourire ».

On peut toutefois se demander si cette longue vacance du pouvoir ne traduit pas plutôt un cruel manque d'attractivité du groupe pharmaceutique français.