Sanofi veut développer 'six candidats vaccins à ARN messager d'ici à 2025'

Largement distancé par Pfizer et Moderna dans la course au vaccin contre le Covid-19, le groupe pharmaceutique français n'en a pas fini avec l'ARN messager. Le Premier ministre Jean Castex a annoncé hier depuis le site du groupe à Neuville-sur-Saône que Sanofi allait investir 1,5 milliard d'euros en France pour développer cette technologie. Saluant l'ambition de Sanofi de 'développer six candidats vaccins à ARN messager d'ici à 2025' ciblés sur les maladies infectieuses et émergentes, Jean Castex a précisé que sur cette somme, 935 millions seront investis entre 2022 et 2026. Et c'est à Neuville-sur-Saône que va être construite une nouvelle unité de production, annoncée par Emmanuelle Macron l'été dernier. Un nouveau site qui va permettre à Sanofi d'accélérer sa production dans l'hexagone. 'Avec de tels équipements, Sanofi pourra non seulement produire des vaccins en France mais en produire 3 ou 4 simultanément', a détaillé Jean Castex.

La France, bientôt à la pointe de l'ARN messager

Dans une interview au Figaro, le PDG de Sanofi Paul Hudson est revenu sur le retard du groupe dans l'élaboration d'un vaccin contre le Covid-19. S'il reconnaît des difficultés, il confie toutefois qu'en l'état des connaissances qu'il avait à l'époque, il prendrait aujourd'hui les mêmes décisions. Le vaccin de Sanofi, 'le vaccin de rappel le plus efficace' assure Paul Hudson, est basé sur la technologie des protéines recombinantes et non sur l'ARN messager, mais le PDG de Sanofi veut faire de la France un pays de pointe dans ce domaine. 'Nous voulons bâtir en France une filière intégrée de l'ARN messager, de la recherche à la production, avec une usine dernier cri à Neuville-sur-Saône, l'une des plus modernes au monde.', assure-t-il