Salariés espionnés : le procès d'Ikea France a débuté

Salariés espionnés : le procès d'Ikea France a débuté

Depuis hier lundi 22 mars se tient le procès d'Ikea France. La filiale du géant suédois est soupçonnée d'avoir espionné ses salariés.

Publié le 23-03-2021 par Nolwenn Guengant

En 2012, l'affaire fait grand bruit. Selon Le Canard Enchaîné et Mediapart, la filiale française d'Ikea a mis en place un « système d'espionnage [de ses employés] ». Du côté des prévenus, on retrouve d'anciens dirigeants d'Ikea France, des policiers mais aussi l'ancien numéro un d'une société privée spécialisée dans la surveillance. Si le concurrent d'Alinea est reconnu coupable, il pourrait écoper de 3,75 millions d'euros d'amende.


Quatre cadres licenciés


Le procès qui a débuté hier au tribunal correctionnel de Versailles met face à face 74 parties civiles et Ikea France ainsi que quinze prévenus. Ces derniers sont accusés d'avoir collecté et divulgué illicitement des informations sensibles ou encore d'avoir violé le secret professionnel. Certains risquent jusqu'à 10 années de prison. Côté preuves, « un fichier informatique contenant des courriels, révélateurs de pratiques illégales, échangés entre le département de la gestion du risque de la société Ikea France et des sociétés de sécurité privées » a été remis à la justice. Concernant le budget dédié à ce système d'espionnage, il aurait été de 30 000 euros annuels pour une société privée et de 500 000 à 600 000 euros pour une autre firme. « Il est faux de parler d'un système d'espionnage généralisé. L'entreprise a condamné ces faits et a lancé un plan d'action dès leur révélation. L'ensemble des processus de recrutement ont été revus, un plan de formation des personnels pour la protection des données personnelles a été lancé et un service juridique a été créé » a déclaré Maître Emmanuel Daoud, avocat d'Ikea France.

 

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