Il n'est arrivé qu'en janvier dernier mais il s'en va déjà. Rodolphe Belmer quitte son poste de directeur général d'Atos. Pourquoi cette décision ? Parce que le groupe, dont le chiffre d'affaires, entre autres, ne cesse de baisser depuis deux ans, a décidé de séparer ses activités en deux firmes autonomes. On retrouvera le cloud d'un côté et la cybersécurité de l'autre.

Une position de DG rendue « superflue »

Rodolphe Belmer a déclaré ne pas vouloir critiquer « la décision souveraine du conseil d'administration ». Mais pourquoi démissionner ? Selon lui, cette division en deux entités distinctes cotées en Bourse rend sa position de directeur général « superflue ». Rodolphe Belmer conservera son poste jusqu'au 30 septembre prochain. Ensuite, Philippe Oliva prendra la direction d'Evidian (cloud) tandis que Nourdine Bihmane sera à la tête de Tech Foundations. Le cabinet McKinsey, récemment au coeur d'une affaire de fraude fiscale, a travaillé sur le plan de scission d'Atos, plan qui doit être finalisé d'ici à fin 2023 au plus tard. Les actionnaires actuels d'Atos recevront 70 % du capital d'Evidian. Ils disposeront des actions comme ils le souhaiteront. Le reste du capital ira à Tech Foundations dont le coût de la restructuration est estimé à un peu plus d'un milliard d'euros. Il est à noter que des groupes comme Airbus, Orange ou encore Thales pourraient être intéressés par le rachat d'Evidian.