Risques de fermetures aux Galeries Lafayette

Risques de fermetures aux Galeries Lafayette

Un Comité Central d'Entreprise se réunit aujourd'hui pour évoquer l'éventuelle fermeture de trois magasins du groupe, à Béziers, Lille, et Thiais.

Publié le 31-03-2015 par Aglaë Derouen

Fermetures à l'horizon

 

Lors du Comité Central d'Entreprise (CCE) convoqué ce mardi, ce n'est rien d'autre que l'avenir de trois magasins du groupe de services et de distribution qui va se jouer. La prestigieuse enseigne de grands magasins spécialisés dans la mode, le luxe et la maison pourrait en effet annoncer son intention de fermer ses magasins de Béziers, de Lille, et de Thiais, qui emploient 80, 150 et 200 salariés. Au total, ce sont donc 430 emplois qui se trouvent menacés. Selon les syndicats, à ces fermetures pourraient s'ajouter des restructurations au sein du siège du groupe.

 

 

Des magasins de province déficitaires

 

La raison de ces fermetures éventuelles est simple. Les Galeries Lafayette ne gagnent pas d'argent, voire en perdent dans les villes moyennes, et ce sont au total presque 60 magasins de province qui sont déficitaires. Certes, Lille est une des principales métropoles françaises, mais le grand magasin, ouvert en 2007, n'a jamais réussi à gagner d'argent depuis sa création. La raison principale de cette contreperformance lilloise tient dans le coût élevé du loyer concédé par la foncière Pramerica pour les 10000 mètres carrés sur trois niveaux du grand magasin. Plusieurs solutions sont donc possibles : la fermeture, la renégociation anticipée du loyer, ou le déménagement. Mais à Thiais comme à Béziers, ces deux solutions ne sont pas envisageables. Le sort du magasin biterrois semble si compromis que le maire Front National, Robert Ménard, a déjà exercé son droit de préemption sur le bâtiment.

 

 

Manque de rentabilité structurel

 

Globalement, Les Galeries Lafayette souffrent d'un manque de rentabilité structurel. Le niveau de service et de conseil et le confort de l'expérience d'achat offerts aux clients des magasins supposent un ratio de 5 salariés pour 1 million d'euros généré, là où il est de 1 pour 1 dans le e-commerce. Il semble donc malheureusement nécessaire d'améliorer ce ratio.

Sauf si l'ouverture dominicale devenait possible pour les magasins du groupe, souvent situés en zones touristiques. En janvier dernier, Philippe Houzé, le Président du Directoire, expliquait au quotidien les Echos que la seule ouverture du magasin du boulevard Haussmann le dimanche créerait 500 emplois directs, et 500 indirects.

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