'L'année fiscale 2021 restera la plus difficile des 35 ans d'histoire de Ryanair'

Réduction drastique du trafic, fermeture des frontières, protocoles sanitaires contraignants, la pandémie de Covid-19 a durement éprouvé les compagnies aériennes. A l'inverse de ses concurrents, RyanAir affichait jusqu'ici un optimisme surprenant. Mais la compagnie low-cost commence elle aussi à accuser le coup d'une crise sanitaire qui s'éternise. 'Le Covid-19 continue de faire des ravages dans l'industrie. (...) L'année fiscale 2021 restera la plus difficile des 35 ans d'histoire de Ryanair.', a expliqué Michael O'Leary, le directeur général de la compagnie, dans une vidéo diffusée sur le site internet de la compagnie. 'Nous espérions que les choses continuent de s'améliorer au troisième trimestre, mais, la semaine avant Noël, l'émergence des variants britannique et sud-africain a conduit à de sévères restrictions', a-t-il ajouté. Le groupe irlandais table sur une perte de 850 millions à 950 millions d'euros pour son exercice financier se clôturant le 31 mars prochain. 

RyanAir vise une reprise du trafic à l'été

Mieux placée que d'autres compagnies grâce à son important solde de trésorerie, RyanAir a toutefois supprimé 15% de ses effectifs et imposé des baisses de salaires conséquentes à ses salariés pour éviter les licenciements. Mais malgré ces résultats catastrophiques, RyanAir garde l'espoir d'une embellie dans les mois à venir. Le groupe table notamment sur le déploiement à plus grande échelle des vaccins et une reprise du trafic à l'été 2021. Preuve de cet optimisme, la compagnie a fait l'acquisition en décembre dernier de 75 Boeing 737 MAX à prix cassés, en plus des 135 déjà commandés.