Reprise attendue

Le travail devrait reprendre au début de cette semaine dans l'usine Aubert & Duval de Firminy. Après un mois de conflit, les salariés, qui protestaient contre le projet de fermeture de leur usine, vont retourner à l'usine car les négociations extrêmement difficiles semblent finalement avoir abouti partiellement. Faute d'arriver à un accord définitif, direction et syndicats seraient parvenus à un accord de sortie de crise, passant notamment par une suspension, pour quatre mois, du projet porté par la direction d'Aubert & Duval. En outre, les protagonistes se seraient également entendus sur les modalités financières de paiement des jours de grève.

Le projet porté par la direction, même s'il est suspendu, reste toutefois toujours d'actualité.

Un projet contesté

Ce projet impliquait la fermeture du site ligérien de Firminy et le rapatriement de son activité sur celui des Ancizes, dans la lointaine banlieue de Clermont-Ferrand. Cette délocalisation d'un peu plus de cent kilomètres devait également se traduire par la suppression d'environ 70 emplois sur les 230 que compte actuellement l'usine de Firminy.

L'usine, compte tenu de la situation économique et d'un carnet de commandes peu fourni, ne tourne qu'à 30 % de ses capacités.

La filiale du groupe Eramet spécialisée dans les aciers va soumettre aujourd'hui aux employés de la fonderie le texte de ce protocole, qu'ils devraient approuver, afin de reprendre le travail dès mardi.

Un délai mis à profit

Néanmoins, le projet n'est pas enterré, mais le cabinet d'experts Secafi, mandaté par le comité d'entreprise et les représentants syndicaux, va l'étudier minutieusement durant ces quatre mois, et faire des propositions alternatives le cas échéant.

L'autre volet du projet, celui de la reconversion du site de Firminy, sera également examiné par Secafi. La direction envisage de consacrer ce site à la forge et à l'usinage de pièces unitaires de grande dimension, dont la valeur ajoutée est plus forte et qui nécessitent moins de main d'oeuvre.