Rentrée des classes pour Hectar, l'école d'agriculture de Xavier Niel

Rentrée des classes pour Hectar, l'école d'agriculture de Xavier Niel

Hectar, le plus grand campus agricole du monde a accueilli ses premiers étudiants le 6 septembre dernier sur le Domaine de la Boissière, dans la Vallée de Chevreuse, au sud-ouest de Paris... Quelles sont ses ambitions ?

Publié le 16-09-2021 par Valérie Macquet

Une association atypique pour un projet atypique


Pour créer Hectar, Xavier Niel, fondateur et principal actionnaire d'Iliad (Free), s'est inspiré de son précédent projet pédagogique : l'écoles de codage informatique 42, gratuite, structurés en association d'intérêt général, et éligible aux fonds de la formation professionnelle.  Pour conduire son projet de campus agricole sur le même modèle, l'homme d'affaires - propriétaire à 49% - s'est associé à une ancienne conseillère d'Emmanuel Macron ; Audrey Bourolleau, diplômée de l'école supérieure de commerce de la Rochelle, qui détient 51% des parts. Et pour diriger l'établissement, ils ont choisi non pas un agriculteur, mais un entrepreneur : Francis Nappez, passé par Free et Meetic avant de co-fonder BlaBlacar et le think-thank TechRocks. Leur ambition commune : former les agriculteurs de demain : « Il faut leur donner des modèles qui tournent économiquement, soient socialement justes et durables. Ce que nous voulons leur donner, c'est vraiment une posture de chef d'entreprise agricole » détaille Audrey Bourolleau.


Préparer le monde agricole français de demain


Si la France est le premier pays producteur agricole de l'Union européenne, cela n'empêche pas le nombre d'exploitations agricoles diminuer chaque année, ce qui fait dire à Audrey Bourolleau : « Nous sommes confrontés à un défi de génération très conséquent. En France, 160 000 fermes sont à reprendre d'ici trois ans. Il faut former la prochaine génération ». Elle entend par ailleurs adopter une démarche et une vision respectueuses de l'environnement, notamment en mettant l'accent sur les techniques de préservation des sols agricoles. « Nous avons fait le choix d'être en bio et en agriculture régénératrice, c'est-à-dire que nous ne labourons pas les sols ».

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