Renault prépare la succession de Carlos Ghosn

Renault prépare la succession de Carlos Ghosn

Selon le quotidien Les Échos, Renault serait en pleine réflexion pour trouver un successeur à Carlos Ghosn au poste de président-directeur général du constructeur automobile français.

Publié le 21-12-2017 par Bertrand Dampierre

Besoin d'un successeur 

 

En février prochain, le mandat de président-directeur général de Carlos Ghosn arrive à échéance. Si celui-ci devra rester une des figures dirigeantes de la Régie et mandataire social, pour pouvoir continuer à diriger l'alliance Renault-Nissan, récemment rejointe par Mitsubishi, il aspirerait, selon le quotidien économique Les Échos, à « prendre du champ chez Renault sur le plan opérationnel ». Ce qui signifierait nécessairement un changement de mode de gouvernance et la dissociation des fonctions de président de celles, exécutives, de directeur général.

C'est pourquoi, selon nos confrères du quotidien économique, Renault serait déjà en train de lui chercher un successeur, en espérant avoir trouvé la perle rare autour du mois de février. Une fois désigné, le successeur devrait soumettre son mandat à l'approbation de l'assemblée générale des actionnaires, qui, elle, aura lieu en mai prochain. Il occuperait le poste de directeur général, tandis que Carlos Ghosn prendrait la présidence non exécutive de la marque au losange et conserverait celle de l'alliance qui unit le constructeur automobile français aux constructeurs automobiles nippons. 


Une équation compliquée

 

D'après le quotidien Les Échos, la marque au losange orienterait ses recherches tous azimuts, explorant aussi bien les pistes internes qu'externes. Selon nos confrères, des chasseurs de tête auraient été mandatés pour trouver la perle rare à l'extérieur du groupe, tandis que l'on chercherait également en interne une figure légitime pour reprendre les rênes du groupe. En interne, les noms qui circulent le plus souvent seraient ceux de Thierry Bolloré, le directeur de la compétitivité, de Thierry Koskas, le directeur commercial, et de Stefan Mueller, directeur délégué à la performance. Autant d'hommes qui ont largement contribué à seconder Carlos Ghosn dans le redressement de Renault qu'il a opéré durant ces dernières années, malgré des choix parfois contestés, voire contestables, mais avec des résultats qui forcent le respect.

En externe, des noms circulent aussi, mais ce sont ceux des favoris de l'État, actionnaire à 15 % de Renault et qui entend bien faire entendre sa voix dans le cadre de ce processus de recrutement, notamment par l'entremise de Martin Vial, le patron de l'Agence des participations de l'État. L'exécutif verrait bien en effet Didier Leroy, le numéro deux de Toyota, ou Carlos Tavares, le patron de PSA, ou encore Fabrice Brégier, qui quittera Airbus bientôt, succéder à Carlos Ghosn.

Mais le successeur devrait également plaire aux partenaires japonais, dans la mesure où, dans quelques années, il sera amené à remplacer Carlos Ghosn à la tête de l'Alliance. Marc Ladreit de Lacharrière, et avec lui tout le comité des nominations, auront fort à faire pour résoudre cette équation complexe.

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