La CGT, la CFDT, Force ouvrière et la CFE-CGC ont rejeté le plan de restructuration du groupe Renault, dont le directeur général est désormais Luca de Meo. C'est lors d'un CCSE (Comité central, social et économique) que les quatre principaux syndicats du concurrent de PSA ont voté.

Une « Renaulution »

Parce que les derniers mois ont été compliqués pour Renault, le groupe souhaite réaliser plus de deux milliards d'euros d'économies en trois années. La fermeture du site de recyclage de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) est également prévue tout comme l'arrêt de l'assemblage de voitures à Flins dans les Yvelines. Enfin, 15 000 emplois sont menacés dont 4 600 en France. « Faire une telle annonce en pleine crise sanitaire relève pour le moins de l'opportunisme au plus de la provocation. Sur la forme, toujours, comment oser annoncer un tel plan alors que la stratégie de l'entreprise reste basée sur des hypothèses qui évoluent tous les jours ? » se demande-t-on au sein de la CFDT. Renault, soutenu par l'État (son actionnaire majeur), pourra tout de même mettre son plan à exécution, l'avis des syndicats étant purement consultatif. La direction s'est d'ailleurs exprimée : « il s'agit d'un vote sur l'histoire du plan depuis sa genèse, qui ne reflète plus l'état du dialogue social aujourd'hui. Ce qui est important, c'est que nous pouvons désormais aller de l'avant, et poursuivre dans sa mise en oeuvre ».