Deux usines françaises du groupe automobile Renault sont actuellement à l'arrêt à cause de la pénurie de semi-conducteurs. Le site de Sandouville (Seine-Maritime), qui emploie 1 900 salariés et 700 intérimaires, est ainsi en pause jusqu'au moins le 2 novembre prochain. En Meurthe-et-Moselle, le site de Batilly connaît le même sort.  

Une production à la baisse

Tandis qu'une source proche du groupe automobile concurrent de Stellantis ou encore de Volkswagen avait parlé à Reuters d'une perte de production de 300 000 véhicules, Renault a publié un communiqué de presse officiel dans lequel il évoque une perte de près de 500 000 véhicules sur l'année dont environ 170 000 pour le troisième trimestre. Dans ce même communiqué, Renault, dirigé par Luca de Meo, fait part d'un chiffre d'affaires, pour le T3, en baisse de 13,4 % et de ventes elles aussi en repli de 22,3 % (599 027 véhicules) par rapport à 2020. Toutefois, en dépit de ces résultats, la marque au losange se montre positive. Elle « confirme [en outre] être en trajectoire pour atteindre son objectif CAFE 2021 ». Le constructeur automobile français n'est évidemment pas le seul touché par la pénurie de semi-conducteurs. Selon IHS Markit, 11 millions de véhicules pourraient ne pas sortir d'usine en 2021. Et ces difficultés d'approvisionnement risquent fort de se poursuivre en 2022.