Une prime de soutien au pouvoir d'achat de 700 euros 

Ce n'était pas arrivé depuis 30 ans à ce niveau chez Renault. A l'issue des négociations annuelles obligatoires (NAO) achevées jeudi soir, le constructeur automobile a proposé un budget en hausse de 7,5 % afin de garantir une augmentation moyenne de 110 nets par mois à chaque salarié. Renault a précisé vendredi auprès de l'AFP que ces hausses de salaire se divisaient en plusieurs volets : augmentation générale, augmentation individuelle mais aussi prime de soutien au pouvoir d'achat  de 700 euros pour les ouvriers, techniciens, agents de maîtrise et cadres gagnant jusqu'à trois fois le Smic. Ces différentes mesures doivent entrer en vigueur à partir du 1er février. 'La direction a fait des propositions justes, cohérentes, adaptées aux attentes des salariés et à l'avenir. L'entreprise se transforme en profondeur, 2023 sera encore difficile, il était nécessaire de reconnaître l'énergie, les efforts, l'engagement des salariés.', a réagi Mariette Rih, déléguée syndicale centrale Force ouvrière. 

Les salariés évoquent de la 'poudre aux yeux' 

Si la CFDT s'est également réjouie des efforts de la direction dans un communiqué, la CGT se montre plus prudente. '110 euros c'est une manipulation faisant passer des primes pour des augmentations de salaire. Les ouvriers, par exemple, ne toucheront pas cette somme d'argent. Cette façon de présenter les choses de la part de l'entreprise est très mal passée auprès des salariés de notre site. La communication qui est censée jeter de la poudre aux yeux a plutôt tendance à irriter qu'à aveugler.', a commenté Florent Grimaldi, de la CGT-Renault Lardy. Les syndicats ont jusqu'à vendredi 3 février pour signer ou non l'accord.