Plombé par Nissan, le groupe au plus mal

Renault a dévoilé jeudi 30 juillet ses résultats pour le premier semestre 2020 et le bilan est catastrophique. Le groupe a fait état d'un perte nette de 7,3 milliards d'euros, un résultat historique pour Renault qui n'avait jamais enregistré un tel recul. L'an dernier sur la même période, le groupe au losange affichait un bénéfice net de 790 millions. Ces résultats sont à mettre au compte de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, pour 1,8 milliard environ, mais surtout aux difficultés de son partenaire Nissan qui a perdu 4,8 milliards d'euros ce semestre. 'Je suis convaincu que nous avons touché le point bas d'une phase négative qui a commencé il y a plusieurs années. Nous savons ce qu'il faut faire pour en sortir : passer d'une approche fondée sur les volumes à une autre vision, fondée sur la création de valeur', a déclaré le nouveau directeur général de Renault Luca De Meo.

Comment renverser la vapeur ?

'La situation est sans précédent, elle n'est pas sans appel', a ajouté Luca de Meo. Arrivé il y a quelques semaines à la tête du groupe, l'homme d'affaires italien a du pain sur la planche. Le groupe a annoncé en mai dernier un plan visant à économiser 2 milliards d'euros sur trois ans, avec notamment la suppression de plus de 15.000 postes dans le monde dont 4.600 en France. Signal positif toutefois, les ventes du mois de juin ont été bonnes et les stocks sont moins élevés qu'en 2019. Fait rare, Luca de Meo a rendu hommage à son concurrent PSA. 'Nous en sommes admiratifs. On aimerait se rapprocher de sa performance. (...) C'est une saine rivalité qu'on veut alimenter, une source d'inspiration mais à la sauce Renault, on ne va pas violer la culture de l'entreprise. On est les jaunes et on joue les jaunes.', a-t-il déclaré.