Peu d'évolution depuis décembre

Ouverte le 13 juin 2019 pour neuf mois, la période de recueil des signatures favorables à 'la proposition de loi visant à affirmer le caractère de service public national de l'exploitation des aérodromes de Paris' se termine le 12 mars. Lors du dernier pointage le 4 mars, le Conseil constitutionnel a annoncé 1.116.000 soutiens à un référendum d'initiative partagé (RIP) sur le projet de privatisation d'ADP (Aéroports de Paris). Un chiffre qui n'a que peu évolué depuis le million de signatures atteint en décembre. Pour aboutir, la proposition doit normalement être approuvée par 10 % du corps électoral, soit 4.717.396 personnes. Un résultat qui semble désormais hors de portée...Sauf si les règles changent.

Et si le seuil baissait finalement à un million ?

En décembre les instigateurs du projet, députés et sénateurs de tous bords, avaient sollicité auprès du Président de la République une 'audience'. Ils souhaitaient 'étudier les conditions de poursuite de la procédure référendaire prévue à l'article 11 de la Constitution, en y intégrant l'engagement démocratique' pris par Emmanuel Macron lors du grand débat national d'abaisser le seuil à un million de signataires. ADP est à l'heure actuelle la propriété de l'État à 50,6 %. Selon les calculs du gouvernement, sa privatisation pourrait permettre de créer un fonds de 10 milliards d'euros afin de financer l'innovation. Ses opposants accusent le gouvernement de 'vendre les bijoux de famille'.