Qui a peur de CRRC, le géant chinois du ferroviaire ?

CRRC, transport, ferroviaire

La Commission européenne a rejeté en février le projet de fusion Alstom-Siemens visant à contrer le numéro un mondial du secteur. Mais celui-ci est loin de pouvoir défier ses concurrents en Europe.

Publié le 06-04-2019 par Chunyan Li

Les Européens peuvent se plaindre de la concurrence de la Chine mais ce sont bien eux qui ont permis aux entreprises chinoises de s'imposer par les transferts de technologies qu'ils ont accepté de réaliser pour s'ouvrir le marché chinois. Dès 2004-2006, la Chine a ainsi pu acquérir à travers des contrats d'achat les technologies occidentales des trains à grande vitesse. Certains ont été fabriqués ou assemblés par les compagnies chinoises CNR et CSR, avec l'aide de quatre partenaires : Alstom, Siemens, Bombardier et Kawasaki. Le pays a dès lors investi massivement dans sa propre capacité de R&D, et a lancé en 2008 un grand projet scientifique pour accélérer dans l'innovation sur les trains circulant à plus de 350 km/heure.

En 2006, on a vu les premiers trains chinois rouler entre 200 et 250 km/heure ; la vitesse a augmenté jusqu'à 380 km/heure en 2010, puis a été réduite à 300 km/heure en raison d'un grave accident à Wenzhou qui s'est produit en juillet 2011. CRRC, le numéro un mondial du ferroviaire né en 2015 du mariage entre CNR et CSR, prévoit pourtant de tester, en 2020, un train à suspension magnétique circulant à 600 km/heure !

Coté en Bourse à Shanghai et à Hong Kong, la société d'État CRRC compte 46 filiales et 170.000 employés, avec un chiffre d'affaires de 27 milliards d'euros en 2017. Ces dernières années, CRRC n'a cessé d'accélérer son expansion internationale. En 2016, le groupe s'est fixé pour objectif de les porter à un tiers du chiffre d'affaires total d'ici à

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