Quand les médiateurs perdent le monopole de la parole
LE POLITISCOPE. La soudaine popularité du professeur Didier Raoult s'est construite sur une critique des médias classiques. Une stratégie - payante - qui n'est pas s'en rappeler celle utilisée par Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon lors de la dernière élection présidentielle.
Publié le 04-06-2020 par Marc Endeweld
Qu'on soit contre le personnage, ou séduit, il est toujours intéressant d'écouter Didier Raoult, le « professeur » qui ne cesse de déchirer la France en deux. Dans sa longue interview de L'Express publiée la semaine dernière, un passage mérite toute notre attention : « Je crois que je représente quelque chose d'un choc qui secoue le monde en ce moment : c'est-à-dire qu'on vient vous disputer le monopole de la parole. Ce « droit de dire » dont vous jouissiez - notamment, vous, les médias - on vous le dispute, on vous le vole. On s'en fout de vous. Maintenant, on dit les choses nous-mêmes ».
Les mêmes recettes que le candidat Macron
Par « nous-mêmes », Raoult s'englobe dans les réseaux sociaux, citant notamment You Tube où il peut facilement s'adresser à son public en postant des courtes vidéos... C'est une évidence encore sous-estimée : toute cette économie de la dés-intermédiation transforme radicalement nos sociétés, et fait trembler sur leurs bases toutes nos institutions. Didier Raoult ne fait qu'appliquer les mêmes recettes utilisées par Emmanuel Macron au cours de sa campagne présidentielle de 2017, lui qui voulait faire « turbuler » le « système », qui voulait renverser les vieux partis, qui se voulait « disruptif ».
Macron, Raoult, même combat ? N'en déplaise aux commentateurs parisiens, les deux personnages ont en réalité bien plus de points communs dans leurs stratégies respectives. Là encore, il suffit d'écouter le président tout juste élu en mai 2017, qui confiai
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