Puy-de-Dôme : une trentaine d'agriculteurs veulent construire les deux plus grosses retenues d'eau agricoles de France

méga-bassine sainte-soline

Deux réservoirs artificiels d'eau pourraient voir le jour d'ici à 2026 à une vingtaine de kilomètres de Clermont-Ferrand. Différentes études sont en cours de réalisation. Le dossier devrait être déposé dès le début d'année prochaine. S'il aboutit, ces retenues d'eau agricoles deviendraient les plus importantes de France en volume. L'objectif : irriguer 800 hectares de cultures, répartis sur 36 exploitations agricoles du territoire, lors des périodes de sécheresse. Une question de survie et de souveraineté alimentaire défendent les agriculteurs à l'origine de ce projet estimé entre 20 et 25 millions d'euros. Mais les opposants dénoncent un « modèle agricole destructeur ».

Publié le 25-11-2023 par Emilie Valès

C'est un projet qui va, sans conteste, faire beaucoup parler de lui dans les prochains mois dans le département du Puy-de-Dôme. Deux réservoirs artificiels d'eau pourraient voir le jour d'ici trois ans à une vingtaine de kilomètres de Clermont-Ferrand. C'est en tout cas le souhait de 36 agriculteurs, répartis sur 15 communes de la vallée de Limagne, qui se sont rassemblés au sein de l'association syndicale libre des Turlurons.

Lire aussiRetenues d'eau pour l'agriculture : des milliers de personnes manifestent contre les "bassines" dans les Deux-Sèvres

Depuis quelques mois, ces retenues d'eau, qui servent à pomper et à stocker l'eau l'hiver pour irriguer les cultures l'été, se multiplient sur le territoire national, suscitant l'opposition d'habitants ou d'associations écologiques qui les qualifient de « mégabassines ». Le cas le plus emblématique est celui de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, décrié pour son impact environnemental. Les détracteurs dénoncent notamment une privatisation de l'eau par une minorité d'agriculteurs.

Sécuriser les rendements et les revenus

En Auvergne, les agriculteurs défendent, de leur côté, un projet vital, qui répond à un enjeu de souveraineté alimentaire. Ces bassines de 15 à 18 hectares pourraient leur assurer un meilleur approvisionnement en eau afin d'irriguer, l'été, 800 hectares de culture de maïs, tournesol ou encore d'ail (l'Auvergne assure, pour ce dernier, 5% de la production nationale). Avec un volume de 1,25 million de mètres cubes

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités