PSA se prépare à suspendre ses activités en Iran

PSA se prépare à suspendre ses activités en Iran

Hier soir, le constructeur automobile PSA a fait savoir qu'il avait commencé à suspendre certaines de ses activités en Iran, pour rester en conformité avec le nouvel embargo qui entrera en vigueur en août prochain.

Publié le 04-06-2018 par Bertrand Dampierre

Un marché en plein essor

 

En ce début de mois de juin 2018, conformément à la nouvelle loi américaine, le groupe PSA prépare son retrait d'Iran. Ainsi, comme l'a révélé un communiqué de presse diffusé hier soir, le constructeur automobile français, qui possède notamment les marques Peugeot, Citroën, Vauxhall ou encore Opel, a d'ores et déjà commencé à suspendre certaines activités de ses coentreprises sur le territoire iranien afin de respecter l'embargo vis-à-vis de Téhéran imposé par les États-Unis, qui entrera en vigueur le 6 août prochain.

Pour rappel, c'est le mois dernier que le gouvernement américain a annoncé la mise en place de nouvelles sanctions contre le pays, suite au retrait de Washington de l'accord sur le programme nucléaire iranien. Pour le groupe français, fondé en 1965 et actuellement dirigé par Carlos Antunes Tavares Dias et Xavier Chéreau, cet embargo pourrait avoir des conséquences importantes, puisque le marché automobile iranien est actuellement en plein essor, s'imposant de plus en plus comme étant une « base d'exportation de véhicules pour toute la région Afrique-Moyen-Orient », comme l'explique le groupe PSA dans le communiqué diffusé.

 

445 000 véhicules vendus en Iran l'an passé

 

Actuellement, le groupe PSA, qui a vendu un total de plus de 3,6 milliards de véhicules l'an passé en affichant une belle progression de 15,4 % par rapport à l'année précédente, réalise moins de 1 % de son chiffre d'affaires global en Iran. En cela, le groupe français tient à faire savoir que les mesures de retrait prises aujourd'hui n'auront pas ou peu d'influence sur les perspectives financières et stratégiques du troisième groupe exportateur de France.

Cela étant dit, il est clair que le groupe PSA, qui avait fait partie des premières entreprises à revenir en Iran en 2016 après un autre embargo, nourrissait de grandes ambitions sur ce marché. L'an passé, il y avait notamment vendu 444 600 véhicules. Et, selon les prédictions de Business France, d'ici 2030, ce sont trois millions d'unités qui pourraient être vendues chaque année sur ce marché.

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