Prolongation des centrales nucléaires : Greenpeace va au Conseil d'Etat

L'asn autorise edf a redemarrer la centrale du tricastin

L'ONG de défense de l'environnement a déposé auprès du conseil d'Etat un recours contre le gendarme nucléaire. Greenpeace estime que l'ampleur et les coûts des travaux de prolongation des centrales justifient une évaluation environnementale. Selon elle, la France est en situation d'illégalité.

Publié le 18-11-2020 par Latribune.fr

Greenpeace enclenche la vitesse supérieure. Après un recours gracieux, non concluant, adressé au gendarme du nucléaire en mars dernier, l'ONG a annoncé ce mercredi 18 novembre avoir déposé auprès du conseil d'Etat un recours contre l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L'ONG de défense de l'environnement veut obtenir une évaluation environnementale de la prolongation de la vie des centrales françaises.

"Aucune évaluation environnementale n'est prévue dans le cadre des visites décennales actuellement en cours pour étendre de 10 ans le fonctionnement des réacteurs nucléaires atteignant 40 ans", regrette Greenpeace dans un communiqué.

La Belgique déjà condamnée

"Or, l'ampleur et les coûts des travaux de prolongation des centrales justifient une évaluation environnementale", avance l'ONG opposée à l'énergie nucléaire.

Greenpeace, qui estime que "la France est en situation d'illégalité", s'appuie sur un précédent en Belgique. Elle rappelle ainsi que le pays avait été condamné par la Cour de justice de l'Union européenne en juillet 2019 pour avoir décidé d'allonger la durée de vie des réacteurs 1 et 2 de Doel sans évaluation environnementale. "En mars 2020, la Cour constitutionnelle belge avait donc dû annuler la loi de 2015 qui autorisait la prolongation de l'activité de ces réacteurs", précise l'ONG.

La visite décennale est une étape d'un réexamen périodique plus large mené par l'ASN, qui doit déterminer si et à quelles conditions les réacteurs peuvent fonctionner au-delà de 40

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