Une méthode jugée peu rentable par la direction

La chaîne de prêt-à-porter britannique ne déroge pas de la ligne qu'elle s'était fixée. Malgré des ventes en chute libre en raison de la pandémie de Covid-19 et la fermeture de ses boutiques à travers le monde, Primark ne compte pas mettre en place de site de vente en ligne. 'Je pense que le COVID-19 a plus démontré la force de Primark que sa faiblesse. (...) Ce que nous avons vu avec Primark, c'est que lorsque les gens peuvent faire des achats, ils préfèrent le faire avec nous plutôt qu'en ligne', a déclaré à Reuters George Weston, le directeur général d'Associated British Foods, propriétaire de Primark. Alors que ses concurrents directs dans l'Hexagone, H&M et Kiabi en tête, ont depuis longtemps pris le virage du e-commerce, Primark estime que ses prix de vente sont trop bas pour que l'opération soit économiquement viable.

Un bénéfice annuel en baisse de 63%

La crise sanitaire a durement touché l'activité de Primark qui a vu son bénéfice annuel s'effondrer de 63% pour l'exercice clos au 12 septembre, tombant à 362 millions de livres contre 969 millions un an plus tôt. Malgré la fermeture de ses magasins, Primark reste optimiste et estime que ses ventes et ses bénéfices annuels devraient être supérieurs à ceux de l'exercice précédent. L'enseigne veut poursuivre son expansion et l'ouverture de nouveaux points de vente, notamment aux États-Unis. Autre 'statistique très rassurante' selon George Weston, plus de 50% des clients réguliers de Primark n'ont rien acheté sur internet pendant les confinements, préférant attendre la réouverture des magasins.