Prêt garanti : 'Non' les banques ne traînent pas les pieds, assure Frédéric Oudéa

Frederic oudea va prendre la presidence de la fbf

Le patron de Société Générale et de la Fédération bancaire française affirme que les banques jouent le jeu et prêtent aux entreprises en difficultés de trésorerie en raison de la crise du Covid-19. Selon lui, les délais auxquels sont confrontées certaines entreprises s'expliquent par le volume inédit de demandes de crédits. Le taux de refus du Prêt garanti par l'État serait inférieur à 5%.

Publié le 20-04-2020 par Juliette Raynal

Depuis le 25 mars dernier, tous les réseaux bancaires de France commercialisent un prêt de trésorerie, garanti à 90% par l'État. Objectif de ce dispositif baptisé PGE (pour Prêt garanti par l'État) : inciter les banques à prêter davantage aux entreprises qui présentent des difficultés de trésorerie en raison de la crise liée à l'épidémie de coronavirus afin de limiter le nombre de faillites.

Lire aussi : Le prêt garanti par l'Etat, comment ça marche ?

Toutefois, selon une récente enquête de la cellule investigation de France Info, les banques "traînent des pieds face aux entreprises en difficulté", certains chargés d'affaires ayant même reçu pour consigne d'attendre avant de refuser des demandes de prêt pour "des questions d'image". Ces derniers doivent ainsi "temporiser" pour "ne pas passer pour la banque qui fait couler les entreprises".

Les banques jouent le jeu, selon le patron de la FBF

Alors, les banques jouent-elles le jeu ? Oui, estime Frédéric Oudéa, le directeur général de Société Générale et patron de la Fédération bancaire française (FBF), interviewé sur France Info ce lundi 20 avril.

Selon lui, ces délais s'expliquent par le volume inédit de demandes de crédits. "Ce nouveau dispositif, c'est 55 milliards d'euros de demandes en 17 jours". Ces demandes ont été effectuées par 290.000 entreprises.

"Pour Société Générale, c'est l'équivalent de 10 mois de production normale de crédits", souligne-t-il. "Tous les réseaux bancaires sont mobilisés" face à cet "afflux de d

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