Présidence du Medef : « Le match est loin d'être plié » (Dominique Carlac'h)

Dominique Carlac'h

Une femme à la tête du Medef ? Avec Laurence Parisot dans les années 2000, « c'était innovant. Dans les années 2020, cela relève de l'évidence, et oui, en terme d'image, d'incarnation, cela changerait les choses ! », affirme Dominique Carlac'h à La Tribune. Dans la dernière ligne droite avant le vote décisif du 6 juillet pour la succession de Geoffroy Roux de Bézieux à la tête du Medef, la seule femme en lice jette ses dernières forces dans une bataille que l'on dit jouée d'avance pour son concurrent, Patrick Martin. Au jour du débat prévu cet après-midi sur BFM Business entre les deux challengers, la candidate à la présidence du Medef croit encore en ses chances. Elle veut faire du travail la priorité de son mandat à l'heure où les entreprises rencontrent des difficultés inédites pour recruter.

Publié le 26-06-2023 par Propos recueillis par Fanny Guinochet et Philippe Mabille

Comment vous sentez-vous ? Comment se passe cette fin de campagne alors que votre compétiteur fait office de favori ?

Tout le monde me demande : « ce n'est pas trop dur la dernière ligne droite ? ». Non, car « le match est loin d'être plié ». La compétition, c'est ma vie et la dernière ligne droite, c'est la meilleure, la plus stimulante.

C'est la sportive qui parle ?

Il y a des analogies entre le sport, la compétition, et une campagne électorale comme celle que je mène, pour la seconde fois, signe de mon engagement au service du Medef. C'est une évidence parce qu'on rencontre de l'adversité. La campagne ne dure que quatre mois, c'est intense physiquement, intellectuellement, psychologiquement. Mais c'est la deuxième fois que j'y vais, je suis préparée. Il y a un vrai enjeu dans le duel qui a lieu. Je ne suis pas arrivée là, dans cette finale, par hasard. Et je me sens portée par les nombreux soutiens, de plus en plus nombreux, que je reçois.

Patrick Martin est soutenu par les grandes forces patronales comme l'UIMM, le bâtiment... Vous ne craignez pas une défaite annoncée d'avance ?

Patrick  explique avoir beaucoup de gens derrière lui. Mais je pense que la situation est plus équilibrée qu'on ne le dit. De nombreuses fédérations ne se prononcent pas officiellement. C'est un signe que rien n'est joué d'avance. Le patronat est plus partagé qu'il ne le laisse voir dans cette élection. Il y a des doutes. Et beaucoup me le disent que je serai la surprise du 6 juillet. Il y a souve

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