Prélèvement des superprofits : l'Allemagne s'inspire de la France, et non l'inverse

éolienne + nucléaire

En plein débat sur la taxation des superprofits, Berlin a annoncé dimanche son intention de ponctionner les bénéfices exceptionnels réalisés par certains énergéticiens, afin de faire baisser les factures des ménages. Un mécanisme qui existe déjà dans l'Hexagone, contrairement à ce qu'affirme une partie de l'opposition. Explications.

Publié le 07-09-2022 par Marine Godelier

Alors qu'en France, la Nupes et le Rassemblement national réclament depuis des mois une taxation des « superprofits » réalisés par certains grands groupes pendant la crise, notamment TotalEnergies ou l'armateur mondial CMA CGM, l'Allemagne semble, à première vue, emprunter cette direction : ce week-end, le gouvernement d'Olaf Scholz (SPD) a affirmé qu'il plaidera pour prélever les « bénéfices aléatoires » des entreprises ayant « profité » de l'envolée des cours du gaz et de l'électricité, afin de soulager le pouvoir d'achat des ménages.

De quoi faire réagir la classe politique dans l'Hexagone : « Peut-être que vous pouvez passer [à l'Allemagne] un coup de fil, histoire de ne pas rester les seuls « Gaulois réfractaires », comme dirait Macron », a tweeté dans la foulée la députée européenne Manon Aubry (LFI). « La France pourrait-elle suivre ? » s'est interrogé dès le lendemain France 2 dans son journal télévisé du soir.

Et pourtant, « c'est exactement ce que la France fait », a opposé dimanche le ministère de l'Economie. Même son de cloche du côté des experts : « Dans l'esprit, c'est un mécanisme qui existe déjà ici », souligne à La Tribune Jacques Percebois, économiste et spécialiste des questions énergétiques. « L'Allemagne s'en est inspirée », estime même Michel Gioria, délégué général de France Energie Eolienne (FEE).

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