L'usine Renault de Flins, dans les Yvelines, va devoir stopper la production de la ZOÉ, véhicule électrique emblématique de la marque au losange. La raison ? La pénurie de semi-conducteurs qui, depuis plusieurs mois maintenant, touche le secteur automobile. 

2023 n'est pas l'année de la ZOÉ

Pendant trois semaines au mois de juin et au moins deux jours en juillet, l'assemblage de la ZOÉ sera donc interrompu. Sur sa page Facebook (Meta), la CFDT Renault Flins a indiqué qu'en raison d'un manque de composants électroniques, « le flux carrosserie (montage, peinture, tôlerie) et les fonctions support associées ne travailleront pas sauf personnel désigné par la hiérarchie ». C'est évidemment un coup dur pour Renault tandis que la cote de popularité de la ZOÉ ne cesse de baisser. Entre janvier et mai 2023, seules 3 422 ZOÉ ont été vendues, soit une baisse de 44 % par rapport à l'année précédente. Il faut dire que la concurrence est rude et pas uniquement du côté de Tesla. La MG4 (la marque MG est détenue par SAIC Motor), vendue moins de 30 000 EUR (contre plus de 35 000 EUR pour une ZOÉ neuve), n'a en effet pas aidé les ventes de la voiture de Renault à décoller. De plus, le groupe préférerait utiliser ses puces électroniques pour la Mégane électrique et l'Austral, ce qui pénalise la ZOÉ. En tout, 355 personnes (sur les 2 000 employés que compte le site de Flins) vont être mises en APLD (activité partielle de longue durée).