Pourquoi les espèces sont loin d'être en voie de disparition

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Pendant le confinement, les Français ont boudé l'argent liquide à la faveur des transactions sans contact. Si l'épidémie a accéléré une tendance de fond, l'horizon d'une société sans cash, qui pose des questions sociales et de libertés individuelles, semble bien lointain.

Publié le 22-07-2020 par Juliette Raynal

« Depuis la crise sanitaire, nous avons beaucoup moins de paiements en espèces. Nos clients règlent davantage en carte bancaire, même pour les plus petits montants. Beaucoup optent pour le sans contact, cela évite de pianoter sur le clavier du terminal de paiement. Cette tendance s'est maintenue avec le déconfinement, mais pour combien de temps ?, s'interroge Anne-Christine, cogérante d'une épicerie bio en banlieue parisienne.

Cette question, de nombreux acteurs de la finance se la posent car ce témoignage est loin d'être isolé. Avec la propagation de l'épidémie de coronavirus et l'application des gestes barrière, les particuliers ont boudé la monnaie sonnante et trébuchante et les billets, privilégiant les paiements par carte bancaire, et particulièrement le sans-contact. Et ce, malgré le message rassurant de la Banque de France : « La probabilité de contagion par un virus via un billet de banque est très faible par rapport à d'autres surfaces », avait-elle assuré au début de la crise.

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La crainte d'être contaminé en manipulant des espèces, infondée selon les études menées par la Banque centrale européenne (BCE), n'est pas inédite dans l'histoire.

« Lors de l'une des grandes pestes qui a touché Londres à la fin du XIXe siècle, les commerçants demandaient à leurs clients de mettre les pièces de monnaie dans une coupelle remplie de vinaigre avant de payer », rappelle Patrice Baubeau, h

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