Stéphane Richard (Orange) aurait tenté un rapprochement entre égaux avec le groupe britannique Vodafone afin de créer un leader européen des télécommunications. Des discussions auraient ainsi été « menées au plus haut » entre l'été 2020 et le début de l'année 2021. Mais alors, pourquoi cela ne s'est-il pas fait ?

Problèmes de gouvernance et déboires judiciaires

Ce mariage aurait pu permettre à Orange et Vodafone de dépasser Deutsche Telekom et d'atteindre un chiffre d'affaires de 85 milliards d'euros. Plusieurs schémas de rapprochement ont été envisagés dont la fusion des filiales africaines. Toutefois, l'État français s'y serait opposé. Actionnaire à 23 % du groupe Orange, il aurait mis fin au projet de ce dernier car, selon une source, Vodafone ne voulait pas laisser tomber la gouvernance tandis que l'État français ne voulait pas d'un siège social Orange situé à Londres. Rappelons aussi que Stéphane Richard s'est retrouvé cette année face à la justice dans le cadre de l'Affaire Tapie. Il a été condamné à un an de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende et a démissionné du Conseil d'administration d'Orange, conseil qu'il quittera au plus tard le 31 janvier 2022. Gouvernance, problèmes judiciaires... Le mariage entre Orange et Vodafone, qui rappelle celui de PSA et FCA qui a donné Stellantis, faisait sens mais a rencontré divers obstacles. Ce n'est peut-être que partie remise.