Pourquoi la parfumerie-cosmétique française s'estime maltraitée

usine guerlain

CHARTRES (28). Mise en place retardée d'un comité stratégique de filière, concurrence éventuelle d'une nouvelle marque à l'international, Cosmetic Valley, pole de compétitivité de la parfumerie cosmétique basé en Eure-et-Loir, monte au créneau pour être mieux reconnue par l'Etat.

Publié le 01-03-2021 par Guillaume Fischer, à Tours

Promise le 7 janvier lors de la visite d'Agnès Pannier-Runacher à l'usine du parfumeur Guerlain à Chartres, la création d'un comité stratégique de filière (CSF) dédié à la parfumerie-cosmétique est pour l'instant restée lettre morte. Marc-Antoine Jamet, président de Cosmetic Valley et secrétaire général du géant du luxe LVMH, vient d'écrire en ce sens à la ministre chargée de l'Industrie.

A la clé, la reconnaissance de ce secteur par l'État comme une filière industrielle à part entière à l'instar de l'aéronautique, de l'automobile ou de l'agroalimentaire, autres fleurons du made in France. Ces contrats de filières recensent des projets structurants qui engagent de manière réciproque l'État et les acteurs privés.18 CSF ont été labellisés jusqu'à présent par le Conseil National de l'Industrie (CNI) dépendant de Bercy, mais pas la cosmétique. « Nous sommes actuellement intégrés dans la chimie, le luxe et la santé, regrette Marc Antoine Jamet. Pourtant, la cosmétique coche toutes les cases pour être considérée comme une filière propre. Avec 45 milliards d'euros de chiffre d'affaires générés en 2020, elle constitue notamment le second secteur d'exportation français, derrière l'aéronautique. »

Autre illustration du poids du secteur, il emploie près de 250.000 salariés dans l'Hexagone, avec des pointes en Centre Val de Loire, en Normandie et en Picardie dans les Hauts de France. « A ce titre, l'industrie cosmétique, qui comprend 80% de PME et TPE, constitue l'un des premiers acteurs

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