Pourquoi la loi Élan manque de souffle

construction en Chine

L'avant-projet de loi Évolution du logement et aménagement numérique (Élan), censé favoriser un « choc d'offre » de logements, peine à satisfaire les acteurs concernés, professionnels comme collectivités. Le texte est en effet loin de faire l'unanimité, malgré un effort pour simplifier les normes et pour libérer du foncier, principale cause de la hausse des prix dans le neuf.

Publié le 13-03-2018 par César Armand

Parmi les aspirations du gouvernement : « construire plus, mieux et moins cher, répondre aux besoins de chacun et améliorer le cadre de vie », pour reprendre les mots de Jacques Mézard, le ministre de la Cohésion des territoires, le 8 février en clôture de la conférence de consensus sur l'avant-projet de loi. Sauf qu'au regard du texte dévoilé le 12 décembre dernier, le sujet de l'explosion annoncée de la population des seniors n'est abordé qu'en une seule et unique phrase lapidaire :

« Le vieillissement de la population pose de nouvelles questions en termes d'innovation sociale et de solidarité intergénérationnelle dans l'habitat. »

Un peu court, alors que c'est une question majeure pour anticiper les besoins et l'évolution des usages du logement.

Au-delà de cette classe d'âge, « les besoins démographiques sont oubliés », selon Alain Dinin, PDG de Nexity, leader de la promotion immobilière en France : « Cette loi ne pose pas la question de la démographie. Où sont les 6 millions de ménages à venir ? Les familles monoparentales ? Les personnes âgées ? »

Un bail mobilité qui fait débat

En revanche, sur l'aménagement numérique, le ministère de la Cohésion des territoires semble avoir pris la mesure de la révolution en cours :

« La généralisation de la digitalisation du secteur du logement sera promue. Le but est d'accélérer l'insertion du logement connecté et, plus généralement, du bâtiment intelligent dans le cadre d'une ville connectée, sobre en carbone et désirable, où la d

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