Pourquoi ArianeGroup peut réussir son pari dans les mini-lanceurs réutilisables

ArianeGroup CNES Themis Promotheus

Avec le soutien de l'État, ArianeGroup dispose de toutes les capacités technologiques pour imposer au marché un mini-lanceur réutilisable fiable. A condition de développer vraiment un produit "best cost".

Publié le 10-12-2021 par Michel Cabirol

Qu'ArianeGroup se lance dans les mini-lanceurs est d'une logique implacable sur le plan industriel et, surtout, commercial pour le leader européen du transport spatial. Son PDG André-Hubert Roussel a pris une décision d'industriel qui s'imposait. Il n'était d'ailleurs que temps. En revanche, que la France donne son feu vert est une réelle surprise par rapport à ses objectifs de coopération avec l'Allemagne : d'un côté, la France a entrainé avec succès Berlin sur le soutien d'Ariane 6 (préférence européenne pour le lancement des satellites "Made in Europe" et financement de l'exploitation du lanceur pour un montant de 140 millions d'euros par an) mais, d'un autre côté, elle favorise le développement de plusieurs mini-lanceurs français, qui seront concurrents de ceux actuellement développés en Allemagne (Isar Aerospace, RFA One, HyImpulse). Des programmes qui font aujourd'hui la fierté de l'Allemagne dans le spatial, notamment des politiques.

La France compte rester leader dans le spatial

Cette décision aurait pu irriter les Allemands et entrainer une surenchère entre les deux pays. L'accord passé cet été entre la France et l'Allemagne prévoit cette concurrence dans le domaine des micro et mini-lanceurs, assure Bercy. Ce qui n'est pas le cas pour les lanceurs lourds, précise par ailleurs le ministère. Mais, cette compétition entre les deux pays arrivera tôt ou tard. Car une fois maîtrisé les mini-lanceurs, les start-up allemandes, celles qui survivront, se lanceront quoi qu'il

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