« Pour motiver les jeunes, il faut des preuves plus que de grands discours » (Dominique Laurent, Schneider Electric France)

D Laurent, DRH de Schneider

LE MOIS DE L'ENGAGEMENT - TALENTS. La Tribune vous propose une série sur cinq semaines intitulée "le mois de l'engagement" consacré aux enjeux de la Responsabilité sociale et environnementale (RSE). Dans un entretien avec La Tribune, Dominique Laurent, DRH Schneider Electric France, tire les leçons de la crise sanitaire sur le moral des salariés. Télétravail, digitalisation du management, retour au bureau, prise en compte des nouvelles aspirations sociétales des jeunes diplômés... Il tire la sonnette d'alarme : les entreprises qui pensent revenir aux monde d'avant se trompent...

Publié le 27-04-2021 par Fanny Guinochet

LA TRIBUNE - Avec la crise, est-ce que l'engagement des salariés vis-à-vis des entreprises a changé ? 

DOMINIQUE LAURENT- Chez Schneider, nous mesurons chaque année l'engagement de nos salariés via une enquête interne. Nous l'avons menée l'an dernier, à la sortie du premier confinement, et les résultats nous ont montré que cet engagement était en progression, et même en forte progression. Il me semble que c'est d'ailleurs le cas pour la plupart des grandes entreprises du CAC 40. La crise a eu un effet « resserrement des liens ». Face un choc exogène, l'entreprise est apparue comme un des rares élément stable, résistant, rassurant. Surtout que dans le même temps, la gestion publique montrait des signes de faiblesse.

Dès le début de l'épidémie, les entreprises se sont très vite adaptées, ont mis en place des protocoles sanitaires, ont adopté le télétravail... Certaines ont, par exemple, fabriqué leurs propres masques à un moment où il n'y en avait pas. C'est ce que nous avons fait chez Schneider. Nous avons également participé à la fabrication des 10 000 respirateurs artificiels avec Air Liquide, en partenariat avec PSA et Valeo.

Nous disposerons fin juin des résultats de l'édition 2021 de notre enquête annuelle d'engagement, mais pour l'instant, aucun signe ne laisse supposer que cet engagement aurait baissé, que les salariés seraient en perte de sens, ou auraient des velléités pour quitter le groupe. Nous le voyons d'ailleurs avec notre Département interne d'essaimage, qui acc

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités