Pour le PDG de Carrefour, avancer les négociations annuelles devrait faire baisser l'inflation

Alexandre Bompard

Dans les discussions souhaitées entre distributeurs et industriels pour faire baisser les prix, la majorité de ces derniers n'a jusque-là « pas joué le jeu », estime le PDG de Carrefour Alexandre Bompard, qui pense que « le cadre législatif », voulu par le gouvernement, devrait les obliger à négocier.

Publié le 04-09-2023 par latribune.fr

Les industriels sont dans la ligne de mire du tout nouveau président de la Fédération professionnelle des supermarchés (FCD), Alexandre Bompard, par ailleurs patron de Carrefour. Il les accuse clairement de ne pas faire les efforts nécessaires pour faire sensiblement baisser les prix : « je n'ai aucun plaisir à ce petit jeu qui consisterait à mettre la responsabilité sur les industriels mais c'est la réalité, ils n'ont pas joué le jeu de la négociation », a-t-il déclaré dimanche sur BFM TV. « Sur les 75 grands industriels, j'en ai 50 qui ne me prennent pas au téléphone ».

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La France, « seul pays où ça se passe si mal »

Sur la périodicité des négociations commerciales, le PDG de Carrefour a jugé que « le seul pays où ça se passe si mal, où la relation avec les industriels est aussi dégradée, c'est la France et c'est le seul pays où les négociations sont annuelles ».

Jusqu'à maintenant, en effet, tous les ans, de décembre au 1er mars, les supermarchés et leurs fournisseurs négocient les prix d'achat des produits vendus le reste de l'année aux consommateurs. Chaque distributeur contractualise avec chacun de ses fournisseurs (de petits pois, de steak haché, de Coca-Cola...), PME ou multinationale. Ces négociations ne portent que sur les grandes marques dites « nationales » comme Danone, Ferrero, Nescafé ou Haribo. Les marques de distributeurs (MDD), créées ou détenues

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