Pompes à chaleur : comment le gouvernement veut faire émerger une grande filière française

Emmanuel Macron

Alors que l'exécutif compte accélérer la disparition des chaudières fossiles afin de préserver le climat, celui-ci va tripler la production de pompes à chaleur électriques « Made in France » d'ici à la fin du quinquennat, a annoncé Emmanuel Macron. En 2027, l'Hexagone devra ainsi fabriquer un million de ces équipements, en relocalisant un certain nombre de composants aujourd'hui mis au point en Asie. Crédits d'impôts, éco-conditionnalité, accès au foncier ou encore aides à la formation et à la R&D... Pour y parvenir, le gouvernement dessine plusieurs pistes.

Publié le 26-09-2023 par Marine Godelier

C'est l'un des pivots du plan du gouvernement pour atteindre -55 % d'émissions de gaz à effet de serre en 2030, présenté ce lundi 25 septembre par Emmanuel Macron : chaque année, l'Hexagone devra fabriquer 1 million de pompes à chaleur (PAC) « made in France », soit un triplement de la production d'ici à la fin du quinquennat, a-t-il annoncé. Le but : ne pas perdre ce marché crucial face à la concurrence féroce de l'Asie, alors que l'exécutif compte accélérer la disparition des chaudières fossiles afin de préserver le climat - sans pour autant les interdire, a précisé le chef de l'Etat.

« Il s'agit de faire revenir les composants de la pompe à chaleur électrique en France, au-delà du seul assemblage », explique-t-on au ministère de la Transition écologique.

Lire aussiPlanification écologique : Emmanuel Macron attendu au tournant


Manque d'investissements

Pour l'heure, environ 350.000 de ces équipements sont fabriqués en France chaque année, contre 346.000 installations vendues dans le pays en 2022. Mais la filière du compresseur, un élément indispensable de la PAC qui transforme les calories prélevées dans l'environnement (air, eau, terre) en chaleur, est encore inexistante dans l'Hexagone. Si bien qu'une bonne partie de la valeur ajoutée des PAC lui échappe toujours, au bénéfice de l'Asie.

Surtout, l'investissement dans de nouvelles unités de production reste insuffisant sur le territoire, alors que, selon le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE, 11,5 milli

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités